Écouter Maude Gratton au pianoforte rivaliser avec la virtuosité supposée de Barbara Ployer, ce fut le cadeau final du concert qui a ouvert, vendredi soir, sur la scène nationale de Niort, la 5e édition de Musique en Gâtine. Le vent de jeunesse qui a soufflé sur le répertoire, vendredi, a porté d’autres belles promesses.
La vingtaine de musiciens de l’orchestre Il Convito offre au mot « ensemble » toutes ses lettres de noblesse. Ici, on est au service de la musique. Quand on songe que l’orchestre né voici onze ans sur une petite forme prend cette fois un autre envol avec davantage de musiciens et surtout l’envie de se produire et d’enregistrer, on se dit que l’on est plutôt heureux, vendredi, d’avoir assisté à une naissance, en quelque sorte. Avec toutes les belles promesses de la jeunesse.

Commentaires fermés sur S.A., Nouvelle République, mai 2016

« Après une Fugue en ut de Wilhelm Friedemann Bach (le premier fils), nous retrouvons le père pour le Ricercare a tre voci du Musikalische Opfer, dans une interprétation secrètement respirée, de grande tenue. Avec une maestria médusante, Maude Gratton se lance ensuite dans l’exécution fiévreuse de la Polonaise en fa majeur Fk.12/10 de l’héritier, enchainée à la fort belle Fantaisie en ré mineur Fk.19. »

Marqué comme , , . Commentaires fermés sur Bertrand Bolognesi, Anaclase, septembre 2013

« C’est peu dire que le jeu de Maude Gratton rend justice à cette écriture : en faisant entendre chacune des voix dans leur indépendance, mais aussi dans leur interdépendance, puisque les jeux d’imitation sont rendus à la perfection. La jeune claveciniste, dotée d’une technique irréprochable, est parvenue à rendre audible « à l’oreille nue » l’omniprésence du thème royal ainsi que la structure complexe des canons et fugues successifs. »

Marqué comme , , . Commentaires fermés sur Suzanne Lay, Zibeline, août 2013

« It is a Bach tour-de-force, and was equally a Gratton tour-de-force : just when one thought neither Bach nor Gratton could sustain any more fevered writing and playing, Bach would step it up again and Gratton was right there with him ! (…) Maude Gratton is a precise and forceful player, who perfectly paired her program to the Music House instrument. »

« … ceux qui ont assisté au concert ont été charmés par les deux cantates de Bach livrées en l’église Notre-Dame. Intégré au Banquet céleste, l’orgue est ici un instrument soliste à part entière et, au cours de la soirée, c’est un dialogue extraordinaire qui s’est engagé entre Damien Guillon et l’orgue servi par Maude Gratton, pour une soirée inoubliable. »

« L’ensemble Contre-Éclisse a réussi son pari. (…) L’ensemble est vivant, vivace, parfois même virevoltant, et si calme et rond à d’autres moments ! Voilà une belle manière de défendre ce répertoire riche et varié : montrer que ces pièces si pièces si proches dans le temps et dans l’espace ont quelque chose en commun, mais aussi beaucoup de personnalité, beaucoup de différence entre elles. Brillante idée que celle de mettre ensemble tous ces compositeurs plutôt que de proposer un programme centré uniquement sur un ou deux. Cette manière de faire, de jouer et de chanter semble dire : cette musique est certes savante — la science du contrepoint est mise en valeur par l’équilibre des parties —, mais aussi organique. Souhaitons donc une longue vie à l’ensemble Contre-Éclisse ! »

« Le concert consacre le superbe instrument du temple et trouve en Maude Gratton une interprète admirable de précision. Saisi à bras le corps, le clavier transcende deux pièces pour orgue puissamment structurées, sur lesquelles le fils de Jean-Sébastien, Wilhelm-Fridemann, a sans doute parfait son éducation. (…) Loin de ce registre sévère, Maude Gratton allume un grand brasier dans la fantaisie et fugue BWV 542. Les traits fulgurants, sur des pédales tenues, alternent avec d’énormes accords et projettent l’ombre d’un labyrinthe harmonique dont l’interprète révèle la claire scansion de ses sections. »

« C’est la toccata en ut mineur pour clavecin, insérée entre deux sonates, qui permet à la jeune et talentueuse claveciniste Maude Gratton de démontrer avec éclat à quel point elle mérite les récompenses qu’elle a reçu à ses débuts; la jeune femme, géniale ambassadrice de la période baroque se régale visiblement avec cette oeuvre qu’elle interprète simplement, sans complexes. »

« Quant au pianoforte de Maude Gratton, il est, lui rempli de nuances étonnantes, de sonorités comme nouvelles (la nouveauté de l’ancien redécouvert…), de phrases aussi chantées que celles du ténor, d’aigus cristallins, de graves inquiétants… »

Marqué comme , , . Commentaires fermés sur Loïc Chahine, Muse baroque, Folle journée 2011 à Nantes

« Maude Gratton sait comment présenter le discours musical, le mettre en lumière et en révéler le moindre détail, témoigner de ce qu’il faut de rigueur tout en profitant de la moindre occasion pour susciter l’attention, surprendre avec bon goût et enfin, nimber le tout d’une poésie sans limite. »